Here comes the Sun – The Beatles
Hoy es el Día de la Tierra, y aquí viene el Sol a saludarla, como hace todos los días. Le soleil vien d’illuminer, là-bas, la frange extrême du premier Orient. Une fois de plus, sous la nappe mouvante de ses feux, la surface vivante de la Terre s’éveille, frémit et recommence son effrayant labeur. («El sol viene de iluminar, allá abajo, la franja extrema del primer Oriente. Una vez más, bajo la capa móvil de sus fuegos, la superficie viviente de la tierra se despierta, se estremece y vuelve a iniciar su tremenda labor». Pierre Teilhard de Chardin: La Misa sobre el Mundo, de Himno al Universo).
Nuestro Sol, con todo lo enorme y poderoso que es, sólo es una estrella de clase media; Betelgeuse, por ejemplo, es 650 veces mayor que el Sol, y una estrella neutrónica puede tener un diámetro de sólo 20 kilómetros. Es una fortuna que esto sea así: debemos al Sol que tenemos la posibilidad de nuestra existencia. Su masa, sus recursos, no serán los más abundantes, pero son los justos para permitir la vida, como la conocemos en la Tierra, por al menos cinco mil millones de años más, tanto como el tiempo transcurrido desde que se formara a partir de una descomunal nube de gas. Para calentarnos y darnos luz, cada segundo convierte en energía cuatro millones de toneladas métricas de su masa, que es ciertamente enorme: equivale a 99,86% de toda la masa de nuestro sistema solar.
Nunca como ahora ha sido atendido el Sol por los paparazzi de la NASA, que ahora cuentan con el Observatorio de Dinámica Solar, o SDO por sus siglas en inglés. La fotografía del encabezamiento fue tomada el 30 de marzo de este año y procesada con la técnica de color falso, una imagen que muestra colores distintos de los que el ojo percibiría pero que capta radiación electromagnética que le sería imposible registrar. En la foto, la tonalidad roja corresponde a zonas relativamente frías: solamente unos 60.000 grados Kelvin. En cambio, el verde y el azul corresponden a las más calientes, en exceso de 1.000.000 de grados Kelvin.
El día cuando fuera tomado el hermoso retrato, una gran protuberancia solar emergió en su cuadrante izquierdo superior. Abajo está un video del SDO del Centro Goddard de la NASA, que capturó el movimiento expansivo que enfría su material. Puede cerrarse la entrometida publicidad de Google pulsando la X que está a su derecha, y en la barra inferior puede seleccionarse una alta definición (720p). LEA
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No pude resistirme a expresarle a usted, la belleza y dulzura de las palabras
con que ha comenzado la escritura de este texto, «Hoy es el Día de la Tierra, y aquí viene el Sol a saludarla, como hace todos los días.»
Saluda Atte.
Marisa Laura P.
Muchas gracias, Marisa. En obsequio a su amabilidad le doy este dato: en la Ficha Semanal #176 de Dr. Político en este blog (Ofertorio en China), del 25 de diciembre de 2007, puede usted leer completo el sobrecogedor texto de Pierre Teilhard de Chardin en versión castellana. Es incomparablemente hermoso. Aquí lo pongo en el original francés:
LA MESSE SUR LE MONDE
Puisque, une fois encore, Seigneur, non plus dans les forêts de l’Aisne, mais dans les steppes d’Asie, je n’ai ni pain, ni vin, ni autel, je m’élèverai par-dessus les symboles jusqu’à la pure majesté du Réel, et je vous offrirai, moi votre prêtre, sur l’autel de la Terre entière, le travail et la peine du Monde.
Le soleil vien d’illuminer, là-bas, la frange extrême du premier Orient. Une fois de plus, sous la nappe mouvante de ses feux, la surface vivante de la Terre s’éveille, frémit et recommence son effrayant labeur. Je placerai sur ma patène, ô mon Dieu, la moisson attendue de ce nouvel effort. Je verserai dans mon calice la sève de tous les fruits qui seront aujourd’hui broyés.
Mon calice et ma patène, ce sont les profondeurs d’une âme largement ouverte à toutes les forces qui, dans un instant, vont s’élever de tous les points du Globe et converger vers l’Esprit. — Qu’ils viennent donc à moi, le souvenir et la mystique présence de ceux que la lumière éveille pour une nouvelle journée!
Un à un, Seigneur, je les vois et les aime, ceux que vous m’avez donnés comme soutien et comme charme naturels de mon existence. Un à un, aussi, je les compte, les membres de cette autre et si chère famille qu’ont rassemblée peu à peu, autour de moi, à partir des éléments le plus disparates, les affinités du cœur, de la recherche scientifique et de la pensée. Plus confusément, mais tous sans exception, je les évoque, ceux dont la troupe anonyme forme la masse innombrable des vivants: ceux qui m’entourent et me supportent sans que je les connaisse; ceux qui viennent et ceux qui s’ent vont; ceux-la surtout qui, dans la verité ou a travers l’erreur, à leur bureau, à leur laboratoire ou à l’usine, croient au progrès de Choses, et poursuivront passionnément aujourd’hui la lumière.
Cette multitude agitée, trouble ou distincte, dont l’inmmensité nous epouvante, — cet Océan humain, dont les lentes et monotones oscillations jettent le trouble dans les cœurs les plus croyants, je veux qu’en ce moment mon être résonne à son murmure profond.
Tout ce qui va augmenter dans le Monde, au cours de cette journée, tout ce qui va diminuer, — tout ce qui va mourir, aussi, — voilà, Seigneur, ce que je m’efforce de ramasser en moi pour vous le tendre; voilà la matière de mon sacrifice, le seul dont vous ayez envie.
Jadis on traînait dans votre temple les prémices des récoltes et la fleur de trupeaux. L’offrande que vous attendez vraiment, celle dont vous avez mystérieusement besoin chaque jour pour apaiser votre faim, pour étancher votre soif, ce n’est rien moins que l’accroissement du Monde emporté par l’universel devenir.
Recevez, Seigneur, cette Hostie totale que la Création, mue par votre attrait, vous présente à l’aube nouvelle. Ce pain, notre effort, il n’est de lui-même, je le sais, qu’une désagrégation inmense. Ce vin, notre douleur, il n’est encore, hélas! qu’un dissolvant breuvage. Mais, au fond de cette masse informe, vous avez mis — j’en suis sûr, parce que je le sens — un irrésistible et sanctifiant désir qui nous fait tous crier, depuis l’impie jusqu’au fidèle: “Seigneur, faites-nous un!”
Parce que, à défaut du zèle spirituel et de la sublime pureté de vos Saints, vous m’avez donné, mon Dieu, une sympathie irrésistible pour tou ce qui se meut dans la matière obscure, — parce que, irrémédiablement, je reconnais en moi, bien plus qu’un enfant du Ciel, un fils de la Terre, — je monterai, ce matin, en pensée, sur les hauts lieux, chargé des espérances et des misères de ma mère; et là, — fort d’un sacerdoce que vous seul, je le crois, m’avez donné, — sur tout que ci, dans la Chair humaine, s’apprête à naître ou à périr sous le soleil, qui monte, j’appellerai le Feu.
Texto de La Misa sobre el Mundo, primera parte de Himno al Universo, de Pierre Teilhard de Chardin, S. J.
LEA, citando el esplendoroso texto de Teilhard de Chardin, más la foto, el video y la deliciosa canción de The Beatles, ha convertido el Día de la Tierra en el Día del Sol…
Hay que agradecer a Marisa Piscitelli.